Ce début d’année est marqué par l’entrée en vigueur de la loi AGEC : « Anti-Gaspillage et Économie Circulaire ». Les nouvelles mesures gouvernementales s’inscrivent dans une démarche globale de développement durable et concernent les particuliers ainsi que les entreprises.
Une année 2022 marquée par la lutte contre le gaspillage.
Les préoccupations environnementales ont pris une ampleur considérable ces dernières années, et la lutte contre le réchauffement climatique passent également par la réduction de la quantité des déchets ménagers et industriels. C’est dans ce contexte qu’entre en vigueur la loi AGEC, ce 1er Janvier 2022.
Outre la volonté de réduction des emballages plastiques dans les commerces et la lutte contre l’obsolescence programmée, la législation anti-gaspillage prévoit également l’interdiction de la destruction des invendus non-alimentaires. En effet, les entreprises de textile, produits d’hygiène, de beauté ou culturels comme les livres ont maintenant l’obligation de recycler leurs surstocks. Une décision gouvernementale, certes bénéfique pour l’environnement, mais décrié par certaines entreprises, notamment celles du luxe, qui voit la destruction de leurs invendus comme un moyen efficace d’éviter la contrefaçon. Mais en analysant cette décision d’un point de vue macro, les retombées devraient être positives pour tous : en s’affranchissant du coût de la destruction et en revalorisant leurs stocks, les entreprises pourront ainsi récupérer de la valeur marchande et éviter les pertes.
Comment appliquer ces mesures anti-gaspillage dans mon entreprise ?
Concrètement, plusieurs options s’offrent à vous. Le don aux associations peut être l’une d’entre elles et permet un abattement fiscal de 60% de la valeur des produits. Mais avez-vous déjà entendu parler du barter pour la revalorisation de vos stocks ? Le barter est une manière efficace d’optimiser les finances de votre entreprise tout en vous débarrassant de vos excédents.
En quoi est-ce que cela consiste exactement ? Pour simplifier, il s’agit d’une forme de troc entre entreprises – c’est d’ailleurs la signification exacte du mot en anglais. L’entreprise A échange son surstock contre les produits ou les services de l’entreprise B dont elle a besoin. Une sorte d’achat sans sortie de trésorerie et une façon efficace de recycler ses invendus tout en maîtrisant ses actifs et en maximisant sa rentabilité. L’une des méthodes les plus optimales est d’échanger ses invendus contre un espace publicitaire ou des crédits média : revaloriser ses stocks tout en assurant la promotion de son entreprise. Une dynamique gagnant-gagnant, pour les principaux concernés, les consommateurs et aussi pour la planète – et donc les générations futures.
Loin d’être un réel frein à la croissance économique, la loi AGEC vient défier les entreprises qui doivent redoubler d’imagination et développer des solutions ingénieuses pour mettre en place une économie circulaire qui saura à la fois servir au mieux leurs intérêts et ceux de l’environnement : le barter a définitivement encore de beaux jours devant lui.